Après PJDA, s'est annoncé le rush de
l'OP1, qui me ramenait à la Réunion. Les debriefing, la fin du
colisage, les bagages, la fabrication de quelques derniers souvenirs
(merci à Pascal qui m'a bien aidé!)... Tout cela s'est enchaîné
bien vite, et j'avais un peu l'impression d'être prise de court,
quand le Marion est apparu devant Port-aux-Français, le 27 mars. Les
opérations logistiques se sont succédées afin de préparer
l'hivernage de la cinquantaine de personnes qui restera sur base
jusqu'au mois d'août au moins, sans aucun ravitaillement: le fuel,
les dernières réparations des cabanes, les ravitaillements de
celles-ci, le retour de matériel scientifique, les études
scientifiques qui ont besoin de tours d'hélico, les déposes et
récup de touristes qui effectuaient la rotation sur le Marion... et
j'en passe. Pour nous, VSC, il s'agissait d'assurer à la DZ (Drop
Zone, pour aider au chargement/déchargement des passagers lorsque
l'hélico se pose), et à la petite marie (service à table, ménage
et plonge pour aider les cuisines). Les interdistricts sont descendus
également et ont passé un peu de temps avec nous, ainsi que des
responsables des TAAF. Nous avons encore passé quelques dernières
bonnes soirées à Totoche (le bar, pour ceux qui n'ont pas suivi!!).
Les au revoirs, le 31 mars, étaient difficiles, plus difficiles
encore que je ne l'imaginais. Un petit tour d'hélico pour arriver
sur le bateau plus tard et nous retrouvions le Marion et nos cabines.
Nous avons parlé un
moment par VHF aux hivernants de la
base, réunis à la chapelle et au port pétrolier pour nous dire au
revoir (avec les fumigènes, la classe!). Derniers petits messages,
dernières chansons, puis nous avons quitté Port-aux-Français en
fin de journée. Nous avons pu profiter des derniers paysages de la
Passe Royale avant que la nuit tombe avant de nous installer dans la
routine du Marion en route vers Amsterdam. Pour moi, c'était des
comptages répétés toutes les heures d'oiseaux marins (j'en profite
d'ailleurs pour remercier tous ceux qui m'ont aidé!!), quelques
siestes pour récupérer également et de la lecture.
Nous sommes arrivés sur le district
d'Amsterdam, une île volcanique pas bien grande, le 4 avril. J'ai pu
descendre en hélico le jour-même découvrir la base et revoir,
entre autres, Jérémie, mon collègue ornitho de Chizé (un grand
merci pour ton accueil d'ailleurs, si tu lis cet article!). J'ai été
étonnée, tout d'abord par la chaleur (j'ai ressorti claquettes,
tee-shirt et pantalons légers avec plaisir), mais aussi par la
végétation (ah, enfin des arbres et des fleurs, après quelques
mois de « désolation »), la taille de l'île, et la
différence d'ambiance générale par rapport à Ker. Certes, la base
est beaucoup plus petite, et bien mignonne d'ailleurs, faisant penser
à un village vacances! La première chose que j'ai faite après
avoir déposé mes affaires, c'était d'aller faire un tour à la
cale où l'on peut observer plein d'otaries d'Amsterdam, leurs petits
et les éléphants de mer. J'ai pu partir me balader avec les
Crozétiens après le buffet d'accueil (avec les fameuses langoustes
d'Amsterdam). Nous sommes allés voir Antonelli pour commencer, un
cratère dont le fond est recouvert d'une forêt (ça faisait
longtemps) de pins, phylicas et pommiers. Puis nous sommes allés à
Pointe-Bé où il y a une petite grotte dans laquelle on peut
descendre pour déboucher face à l'océan. Les paysages étaient magnifiques. Nous nous sommes faits surprendre par
la pluie (moi, perso, on m'avait dit qu'à Ams, il faisait toujours
beau, mais bon, après rectification, il paraît qu'en fait il pleut
que pendant les OP....!) et sommes rentrés. Nous avons passé une
excellente soirée au Skua (la vie commune de la base). Le lendemain
matin, au programme, c'était visite de BMG et du Bois de Phylicas,
un arbre endémique. A BMG, les falaises sont magnifiques, et la vue
sur les otaries en bas est impressionnante. Il y a également une
petite cabane bien mignonne. Les alternances de pluie et soleil ont
fait ressortir de magnifiques arc-en-ciels toute la journée. La
soirée, c'était apéro et barbecue au Cabanon, le repaire des
marins d'Ams (merci les gars pour l'accueil, encore une fois, c'était
bien plaisant!). Le 5, nous sommes retournés sur le bateau pour
repartir vers l'île de Saint-Paul, un cratère en partie effondré,
à 80 km d'Ams, que nous avons atteint le lendemain matin. Là
encore, nous avons découvert des paysages extraordinaires, sans pour
autant avoir la chance de pouvoir descendre à terre car les
opérations ont été rapides. Juste le temps de croiser l'Austral,
de voir quelques orques et beaucoup d'oiseaux (dont des albatros
timides, albatros à tête grise et albatros d'Amsterdam, un des
oiseaux les plus rares de la planète, entre autres), de pêcher un
peu pour ceux qui le désiraient, et nous sommes repartis sur Ams.
Dans l'après-midi, nous avons atteint l'île et embarqué les
partants d'Ams, ainsi que les interdistricts qui avaient voulu rester
sur l'île jusqu'au dernier moment, puis nous avons contourné l'île
par l'ouest afin de découvrir les falaises de cette côte, et en
particulier Entrecasteaux, sortant du brouillard après avoir vu les orques de très près en partant de la base. Encore une dose de
paysages magnifiques; et puis nous avons mis le cap vers la Réunion.
Pas mal de présentations intéressantes se sont succédées et de
bonnes soirées, des apéros (merci les touristes et l'OPEA), un
barbecue sur la DZ, un concours photo, des comptages moins captivants
à cause de la raréfaction des oiseaux ont occupé nos journées
jusqu'à notre arrivée à la Réunion, le 12 avril. Fin de
l'aventure...
After PJDA, the rush of PO (Port Operations; the "real" first stop-over of the boat of the year) 1 started. It was the end of the trip for me since the boat this time brought me back to Reunion Island. The debriefing, the packing of scientific samples and luggages, the fabrication of a few souvenirs for people staying on base (thanks for your big help, Pascal!)... All that went on really fast and I felt taken by surprise when the boat reappeared in Port-aux-Français on the 27th of March.The logistical operations went on in order to get things ready for the fifty people about to overwinter. They'll stay on base until at least August without provision of new supplies. So they had to take care of the fuel, the last repairs on the huts, the provision of supplies to the huts, the return of the scientific equipment, the scientific studies needing the helicopter to take place, the movements of tourists who were doing the cruise on the Marion Dufresne... and much more! For us, field assistants, we had to manage the Drop Zone (to help load/unload passengers and equipment when the helicopter touches the ground) and other tasks like laying the tables, bringing the food to people for lunches and dinners, helping with the dishes... People from other districts (either coming from Crozet or going to Amsterdam) got on the island and spend some time with us, as well as the persons in charge of the French Southern and Antarctic Lands. We spend a few more nice evenings in Totoche (the bar, for those who have not read the other articles). Saying goodbye, on the 31st of March was hard; harder than I'd imagined. A short helicopter ride later we were back to the Marion Dufresne and to our cabins. We talked to the people overwintering on the radio for a while; they were gathered at the chapel and the port to say goodbye (with smokes, that was nice!). After our last messages and songs, we left Port-aux-Français at the end of the day. We enjoyed for the last time the landscapes of the Passe Royale before it was too dark and we got into our rut on the Marion en route to Amsterdam. For me, it was the repeated counts of marine birds every hour (and I wanna thank all the people who have helped me!!), a few naps and some reading.
We arrived in Amsterdam, a small volcanic island, on the 4th of April. I got off the boat on the same day and I was happy to meet Jeremie again, my colleague birder (thanks for your warm welcome, Jerem, if you read this!). I have been surprised by the heat (I was glad to get my flip-flops, tee-shirts and light trousers out again!), but also by the vegetation (at last, trees and flowers after a few months of "desolation"), by the size of the island and the difference of the general atmosphere compared to Ker; probably because the base in Amsterdam is so small (and cute!! it looks like a holiday camp!!). The first thing I did after dropping off my stuff in my new room was to go to the pier where I could observe lots of Amsterdam fur seals and their pups, as well as elephant seals. After the welcome buffet (with the famous Amsterdam lobsters), I went for a walk with the people from Crozet. We went to the crater of Antonelli for a start. A forest of pines, apple trees and phyllicas grows in the bottom of the crater and it really is a beautiful place. We then went to Pointe-Bé where we went down a small cave leading to a cliff facing the ocean. We got caught out by the rain (I had been told that the weather was always nice in Amsterdam.... I checked with locals and actually it appears that it is always nice, except during the POs....hummm) and went back to base. We spent a nice evening with the people of the base. The next morning, the programme was: a visit of BMG and the Phyllica "Forest" (an endemic tree). In BMG, the cliffs are impressive and the view on the fur seals at the base of the cliffs is surprising. There is also a nice little cabin. The alternation of rain and sunshine gave rise to wonderful rainbows all day long. At night, the barbecue, at the Cabanon (the hideout of the guys of Amsterdam working for the navy), was really nice (thanks again for the welcome guys, it was really nice!). On the 5th, we went back on board and left to go to Saint-Paul Island, a crater partly collpased, 50 miles away from Amsterdam. We reached it the next morning. Once again, we discovered beautiful landscapes, although we could not get on land because the operations were so fast. We saw the Austral (a fishing boat), a few killer whales and a lot of birds (shy albatrosses, grey-headed albatrosses, Amsterdam albatrosses (one of the rarest birds on Earth), and others); some people fished for a while and we went back to Amsterdam. We reached the island in the afternoun; the last people who had to get on the boat came back and the boat left, with killer whales escorting us. We went round the island to the west to discover beautiful cliffs, and especially Entrecasteaux, of which we could catch a glimpse through the thick fog. After those amazing landscapes, we headed for Reunion Island. We were busy with a lot of interesting presentations, as well as nice evenings and aperitifs (thanks to the tourists and the operation manager!), a barbecue on the Drop Zone, a photo competition, and bird counts that were less and less fascinating because of the rarefaction of species until we arrived in Reunion Island on the 12th of April. End of the adventure...
Ile d'Amsterdam : cratère d'Antonelli / Amsterdam Island: Antonelli crater
Ile d'Amsterdam : otaries d'Amsterdam / Amsterdam Island: subantarctic fur seals
Le Marion au mouillage devant Amsterdam / The Marion Dufresne anchored in Amsterdam
Ile de Saint-Paul / Saint-Paul Island