samedi 19 novembre 2011

Notre nouvelle routine / Our new routine


En tant qu'ornitho à Ker, la plupart des travaux à réaliser pour nous se fait sur plusieurs espèces d'oiseaux (on bosse aussi un peu sur les mammifères marins) qui se trouvent dans des sites éloignés de la base. Nous partons donc en manip', plus ou moins longues selon le boulot à faire – de quelques jours à quelques semaines même si la plupart de nos manips' durent une semaine à 10 jours. Le planning est fait à l'avance mais il nous reste du boulot avant de partir. D'abord, il faut remplir, quelques jours avant et le plus tôt possible, une feuille de manip' où figurent les lieux, dates et noms des participants. Il nous faut parfois trouver des manipeurs – des gens qui ont d'autres domaines de compétence mais qui nous accompagnent et nous aident sur le terrain lorsque nous ne sommes pas assez d'ornithos pour tout faire entre nous. Il faut ensuite réunir les signatures qui vont bien: les nôtres (enfin celle du chef de manip'), celle du disker (le chef de district), de la cuisine (qu'ils sachent qui est là ou non pour la préparation des repas), du géner (la personne de l'IPEV qui veille à la bonne coordination des programmes scientifiques) selon les cabanes visitées, le chef de service de nos manipeurs le cas échéant, le chef de la sécurité et le médecin. Après ça, on remplit généralement une feuille de demande de frais où l'on inscrit les denrées périssables que l'on voudrait que la cuisine nous fournisse – généralement du pain, du beurre, des oeufs, du fromage, de l'ail, des oignons, du lard... que l'on emmènera avec nous pour rendre les repas en cabane plus agréables, au moins pour les quelques jours du début de manip'! Ensuite, on relit les protocoles scientifiques, on envoie les derniers mails au labo si on a des questions, problèmes de programmation des appareils à poser ou que l'on veut confirmation que les balises soient bien actives. Après avoir rassemblé le matériel dont on a besoin, on est prêt à partir. Et là, il y a deux solutions: le chaland, qui fait les déposes et récup des îles du Golfe du Morbihan ou... nos pieds pour ce qui est des sites de la Péninsule Courbet! Personnellement, je bosse sur la péninsule et les transits sont plus ou moins longs (en général de 3 à 7-8 heures). Arrivés en cabane, on peut alors s'installer. Des touques de nourriture sont à notre disposition avec un peu de tout dedans. Il faut penser à tenir une feuille de déstockage pour indiquer quels produits ont été consommés. On a de la chance, on a même du vrai Nutella (un peu dur à cause du froid, mais c'est bien appréciable quand même!) et parfois même dans certaines cabanes des Chocapic! Pour les cabanes où il y a des groupes électrogènes, il faut tenir un jour un carnet d'utilisation. Peu de cabanes sont également équipées de panneaux solaires. Entre les plages de boulot, on a généralement un peu de temps pour bouquiner, écrire, se promener et aller faire des photos. Tous les jours à 17h30, nous sommes « reliés au reste du monde » grâce à la vac. C'est un appel radio au BCR (Bureau des Communications Radio) de la base qui permet 1- de dire que l'on est toujours vivants, 2- de recevoir le bulletin météo pour les quelques jours suivants, ce qui nous permait de savoir à quoi nous attendre et éventuellement à modifier nos plans en terme de manips et de transits, 3- parfois à poser et répondre à des questions ou communiquer certaines informations à d'autres manips'. Avant de partir, on range tout puis c'est séance ménage pour que les suivants trouvent la cabane en ordre. Le transit retour, puis quelques jours sur base – où l'on retrouve le confort de la vie moderne: le plaisir de prendre, enfin, une bonne douche, le chauffage dans la chambre, internet et le téléphone, la machine à laver...! - et ça recommence!

As birders here in Kerguelen, most of our work must be done on species living in sites quite far from the base (sometimes we also work on marine mammals too). We usually leave for a few days to a few weeks depending on the amount of work to be done. Usually though, we're away from the base 7 to 10 days in a row. The schedule of our experiment is already decided for the next few months but we still have work to do before leaving. First of all, we have to fill a go-away form with the dates, places and names of the people participating. Sometimes, we need to find people to go with us when there are not enough of us – they are not birders like us but are willing to offer their help and discover new sites. This form needs to be signed by a bunch of people – us, the district's « chief », the cook (he needs to know when we're here to make the amount of food needed), the person in charge of the different scientific programmes in some cases, the boss of the people who ask to come with us when there are extra people, the chief of security and the doctor. After that, we fill a food request form for the perishable we wish to take with us – usually we ask to bring some butter, cheese, bread, garlic and onions, eggs and meat. We carry this kind of products to make our meals out of base more enjoyable, at least for the first few days of our stay. Then we make sure to re-read our scientific protocoles and send our last emails to the the lab (to ask questions, or tell them about problems with the devices we need to deploy or simply to check they are activated). We gather the equipment we will need and we are ready to go! Then, there are two choices: the boat, which brings people to different islands in the Gulf of Morbihan or... our feet for the sites located on the Courbet Peninsula! I work almost exclusively on sites in the pensinsula and most walks take anywhere between 3 to 7-8 hours. When we reach the hut, we can make ourself home. There are waterproof containers with the food we can use. We're lucky, we even have real Nutella (a bit hard because of the cold, but it's still very enjoyable) and my favorite brand of cereals! We have to write down everything we use so the hut can be restocked later. In some huts, they are generators and we need to write down the amount of time spent using them. Few huts are also equiped with solar pannels. In-between work sessions, we usually have a bit of time to read, write, go for walks and go take photos. Every day at 5.30 pm, we are « linked to the rest of the world » since this is the time when we call the communication office on base via VHF to 1- let them know we're still alive, 2- get the weather forecasts for the next few days, which allow us to modify our plans for work and transits if needed, 3- sometimes to ask or answer questions about work to other people or to communicate important pieces of information. Before leaving, we tidy and clean the place so the following visitors can find it nice and clean. Then there is the walk back, a few days on base – with all the confort of modern life: we can finally take a good shower, send emails or receive phone calls, have a heater in our room, use the washer and drier... it's like luxury! And then we start all over again!

 Ma chambre au L9 (tout confort!) - My room in the L9 building (it's luxury!)

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