Notre troisième session à Cotter, plus chargée au niveau boulot, nous a
permis d'étudier plus d'aspects de la biologie du gorfou macaroni, dont certains
n'avaient pas encore été étudiés ici à Kerguelen. Quand nous sommes arrivés,
les premiers poussins étaient déjà sortis de l'oeuf. Les femelles sont revenues
peu à peu nourrir leur poussin, petite boule de duvet grise protégée sous la
poche incubatrice des parents. Au début, on ne les voyait d'ailleurs pas
forcèment; par contre, on entendait des petits piaillements, qui venaient
s'ajouter au bruit ambiant permanent dans les colonies de macaronis. On voyait aussi les femelles, avec des
poitrines et ventres tâchés d'orange à cause des crustacés qu'elles régurgitent
au poussin. Les femelles à cette période alternaient les voyages en mer, d'une
durée plus ou moins longue, pour ramener assez de nourriture pour que bébé
grandisse! En cette période critique, les skuas et pétrels géants s'arrachaient
de temps en temps les poussins mal gardés qu'ils pouvaient trouver et cela donnait
lieu à des scènes assez terribles. Niveau boulot, nous avons continué nos
suivis réguliers pour savoir qui du mâle et de la femelle était sur nid. Nous
avons mesuré et pesé des poussins pour connaître leur taux de croissance, nous
avons posé plusieurs types d'appareils sur de nouveaux individus, et transpondé
certains autres (mise en place d'une puce électronique sous la peau pour
pouvoir les reconnaître), entre autres. Sinon à Cap Cotter la vie suivait son
cours et l'on avançait dans le cycle des espèces. Les poussins de papous avaient
maintenant une « tête de grand », comme dirait Maxime et les colonies s'étaient rapprochées de la mer. Quelques harems d'otaries étaient formés et quelques rares
femelles avaient mis bas. Les cormorans nourrissaient des poussins qui eux aussi
grandissaient vite. Les albas étaient toujours là, à s'apparier et construire leur
nid, certains étaient même sur oeuf. Les éléphants de mer se reposaient en tas et
muaient dans le coin également. De temps en temps, on pouvait également voir quelques
poussins de skuas, tout bruns, se promener pour explorer les alentours du nid.
Et puis, il y avait toujours le Mont Campbell, les colonies immenses de gorfous
macaronis, les nuages et couchers de soleil comme on en voit qu'ici. Comme vous
pouvez le constater, tout allait bien dans ce cadre magique et le temps passait toujours très vite!
Our third field session in Cape Cotter,
busier, allowed us to study more aspects of the macaroni penguins' biology,
among which some had never been studied here in Kerguelen. When we arrived, the
first chicks, small balls of down hidden under the incubating pouch of adults,
had just hatched. Females started going back from sea to feed them. At first,
we didn't necesarily saw them but we could hear them; their peeps added noise
to the constant racket of the colony. We could also see females with their
chests and bellies stained in orange because of the crustaceans they
regurgitated to feed the chicks. At this time, females alternated trips at sea,
more or less long, to bring back enough food for the chicks to grow bigger. At this
critical time, skuas and giant petrels fighted for chicks that weren't guarded
very well and we witnessed some terrible scenes. As far as work goes, we were
pretty busy. We resumed the monitoring of the colonies to know which one of the
males and females were on nest. We measured and weighed chicks to calculate their
growth rate, we fitted birds with different kinds of devices, and IDed others
(an electronic chip was injected under the skin so the birds can be recognizable
forever), among other things. Anyway, in Cape Cotter, life went on and we moved
on to different stages of species' lifecycles. The gentoo penguins's chicks
looked almost like adults, and the colonies were now closer to the sea. A few fur
seals ' harems were in place, a few females had given birth. Kerguelen shags
fed their chicks , who grew bigger fast, too! The wandering albatrosses were
still there, mating and building their nests. Some had also laid eggs. The
elephant seals rested and molted together. From time to time, we could also see a few
skuas' chicks, wandering around the nests. And, as always, there was the Mount
Campbell, the huge macaroni penguins' colonies, the clouds and sunsets we can
only see here. As you can tell, everything went well in this magical setting
and time flew!
Eclosion d'un oeuf de gorfou macaroni (photo: Thibaut)
/ Hatching of a macaroni penguin's egg (photo:
Thibaut)
Otarie à fourure
et son petit / Fur seal and its pup
Poussin de
gorfou macaroni / Macaroni penguin's chick
Skua consommant un poussin de gorfou macaroni / Skuas eating a macaroni penguin's chick
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